Loir et Cher, 21h27 et 42s...
Le soleil est couché depuis bien longtemps, l'atmosphère au dehors se refroidit, le feu crépite dans la cheminée et la tension monte au fur et à mesure du déploiement des factions en présence.
A ma gauche, Macha, fier et valeureux hoplite, bien décidé à envahir le territoire des sauvages, mais non moins accueillants, Pictes, dirigés par Corybantes el Corones.
1er tour
Les Grecs se mettent en branle (non, ils ne jouent pas avec leur lance), timidement. « Je reste stupéfait devant l'audace spartiate » dixit le grivois chef des Pictes. Toujours de façon aussi grivoise, Corybantes fait surgir une meute de psiloi du fin fond de la forêt, apparemment pressée d'en découdre. Dans cet élan, le reste de la ligne picto-saxonne suit le mouvement, la cavalerie légère se mettant clairement au devant du corps athénien.
2e tour
En réaction à la tentative de prise de flanc picte, Macha détache des psilois de son aile gauche. Sur l'autre flanc, les archers athéniens font quelque peu reculer la cavalerie légère par quelques décoches.
Par la suite, Macha doit aussi réorganiser son aile droite avec ces mêmes archers, le Picte cherchant le contournement aussi sur ce flanc.
Ces quelques manœuvres sont les rares qui préfigurent d'un choc qui s'annonce aussi violent qu'inévitable. Et oui, vous l'aurez compris, quand d'un côté nous avons affaire à du hoplite testostéroné et de l'autre du barbare assoiffé de sang, la finesse en ce moment précis est sans doute une qualité dévouée à autre monde.
« Comment faire pour ne pas mourir comme des cons ? » se questionna perplexe Macha, dubitatif à la situation inéluctable qui s'ouvrait à ses yeux.
« C'est nous les Saxons, poil au menton » chantonnait à présent gaiement Corybantes en avançant ses barbares aussi légèrement que leur esprit développé pouvait le leur permettre.
"Corybantes a peur d'avoir des trous dans sa ligne.» me souffla, confiant, « poil au dent », Macha sur les intentions de son adversaire. Effectivement, ce dernier était en train de réorganiser sa charioterie en arrière de la jonction warband-light horse.
Alors que sur sa droite, Macha s'acharne à mettre la pression en cherchant le corps à corps face aux Lh pictes, il s'organise sur sa gauche pour encaisser l'effort combiné des psilois et Lh adverses tandis qu'il attend patiemment au centre, Ax (X) et autres Wb.
Les combats s'engagent. Après une première escarmouche ayant vu rejeter au loin un socle de Lh, un trop audacieux cavalier picte se fait prendre de flanc par des hoplites sur le qui-vive et quelque part satisfaits d'avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent.
Malgré une situation tactique à son avantage, Macha se voit enfoncer sa ligne, quelque peu malmenée par des warbands affutés. Bilan : 4 Spartiates tombent au premier choc. Le corps est démoralisé.
Dans un élan de désespoir emprunt de folie, les psilois de l'aile gauche grecque se jettent sur leurs vis-à-vis. Ils ne voulaient sans doute pas être spectateurs de la fuite des Spartiates. Le phalange de ce même corps du flanc gauche reste valeureuse. Elle inflige ainsi les premières pertes à l'armée adverse.
Le centre a de toute façon lachée. Les impétueux warbands saxons partent à la poursuite des Spartiates en déroute tandis que les chariots s'infiltrent dans le dispositif grec.