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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 17:24
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Et voici les archers égyptiens de mon armée DBA du nouvel empire ! Mélange de deux marques : Essex et ses archers du nouvel empire tardif, et Chariot Miniatures. Il s'agit ici de la première plaquette de Bw, début d'une longue lignée, qui continuera pour l'extension de mon armée DBA en armée DBM... Les Bw se transformeront alors en Bw(O) ou Bw(I), inférieurs.

Les archers forment, au sein de l'armée du nouvel empire égyptien, le corps principal, l'arme première. Parfois, la seule pluie de flêche suffit à mettre l'ennemi en déroute. Les autres guerriers de corps à corps (haches, lances...) entrent en jeu si l'ennemi s'approche trop près des archers... Les chars égyptiens s'articulent et appuient le gros de l'armée, à pieds,  enrôlé dans la large population égyptienne. Tout cela pour dire qu'après avoir peint quelques autres figurines, c'est la partie principale de l'armée que j'ai attaquée en peignant ces archers.

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On voit un petit peu sur cette photo prise en cours de peinture (sur la plaquette suivante) la façon dont je m'y prends pour peindre mes archers.
Voila les étapes :
  • sous-couche noire. Je la fais au pinceau. Cela se discute, certaines bombes de sous-couche, comme celles de chez Games Workshop, donnent de bons résultats. Néanmoins, elles laissent toujours des espaces où le gaz ne va pas. De plus, sous-coucher au pinceau permet de faire une reconnaissance de la "topographie" de la figurine. On la connait mieux au moment où l'on commence la peinture à proprement parler.
  • Première couche marron (terre mat, Prince August, toujours).
  • Travail sur le pagne et la coiffe : éclaircissement progressif du marron au blanc, avec, successivement, du sable irakien, du sable clair, et finalement du blanc.
  • Les valeurs de la peau sont faites progressivement, également du foncé au clair. Ceci est fait avec le même terre met et du chair mat, d'abord mélangés, jusqu'au chair mat seul.
  • Le reste n'est que satellite et détails. Cependant, la couleur du carquois est importante, c'est elle qui donne le ton commun à chacune de mes figurines, un bleu tendant vers le turquoise (nuances faites avec du bleu mat et du jaune crème). Mes archers ont cette couleur sur leurs carquois, les autres fantassins ont cette couleur sur leurs boucliers, présente également par endroits sur mes chars et leurs coureurs.
Je vous laisse regarder quelques photos des figurines une fois peintes. Il ne reste qu'à coller quelques touffes d'herbes par ci par là, car les terrains où combattrant ces braves égyptiens ne seront pas si arides que cela.

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Bientôt, de nouveaux archers et le dernier char en cours de construction viendront nous faire voir ce à quoi ressemble une moitié d'armée égyptienne DBA !
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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 15:50

Il n'y a pas de meilleur endroit pour attendre sa douce avec un petit bouquet d'églantines ! Dans la vraie vie comme à DBM, l'endroit idéal pour attendre les troupes ennemies, c'est en haut d'une colline. A DBM, une colline permet, entre autres choses :

  • de projeter la ligne de vue des troupes au delà de certains éléments de décor;

  • de placer une embuscade derrière une ligne de crête, à l'abri du regard des ennemis qui avancent;

  • de bénéficier d'un fabuleux bonus de facteur stratégique de +1 quand on combat plus haut que son ennemi !

 

Mais comment faire ? Oui, comment ? En effet, DBM est un jeu de géométrie, dans lequel on ne laisse que peu de chose au hasard. Au hasard, on laisse les résultats des dés, et c'est déjà beaucoup ! Certains joueurs, Tyty le rappelait quand il prenait la route des vacances, sacrifie l'esthétique au pratique. J'ai personnellement pas mal fréquenté des joueurs de wargames sacrifiant le pratique à l'esthétique, mais je ne dénoncerai pas dans quels jeux Games Workshop cela arrive. Néanmoins, à l'honneur des tournois des jeux de cette marque, il faut dire que la portée esthétique y est souvent de qualité, reconnue et récompensée.


L'enjeu est donc simple : coupler le pratique à l'esthétique pour obtenir du fruit de leur amour une rondeur bienheureuse, la Colline !

 

Un article fort intéressant de Philippe Sébérac, trouvé sur le site des Immortels de Paris Ouest, nous donne une bonne idée de colline jouable, et facilement réalisable en relief. Voici le lien : Immortel de Paris Ouest.

Voici le plan type de la colline vue de haut, et un extrait de l'article en question, le plus utile pour le jeu :

 

 

  • colline-schemaA ne voit pas H et E à cause de la crête principale qui bloque toute vue. A et C voient D et G car aucun n’est sur la colline et seule une arête latérale est entre eux.
  • En revanche C ne voit pas H car deux arêtes latérales sont entre eux. Pour la même raison B et D ne se voient pas.
  • E et F ne se voient pas à cause de l’arête latérale qui les sépare alors qu’ils sont tous deux sur la colline.
  • A ne voit pas F car la ligne de vue entre eux coupe la perpendiculaire à la ligne de crête principale.
  • De même G ne voit pas E car la ligne de vue entre eux coupe la prolongation de la crête principale. 
  • En revanche C voit F car la ligne de vue entre eux ne coupe pas la perpendiculaire à la ligne de crête principale.
  • De même D voit E, mais pas F car dans ce dernier cas la ligne de vue coupe deux arêtes latérales.
Il ne reste plus après cela qu'à tailler sa colline ! Je décide d'utiliser un vieux morceau de polystyrène extrudé caché dans le placard depuis des années. Je ne l'aurais pas eu, je serais allé en acheter. C'est simple, c'est la matière la plus facile à tailler ! Il n'y a besoin de que trois petites choses pas chères : un cutter, pour le pourtour, une brosse à poils métallique, pour dégrossir, du papier-ponce à gros grain pour dégrossir plus précisément, du grain fin pour les finitions. Coût total au magasin de bricolage : 5 euros ! Et en choisissant celui qui est cher.

Je choisis de faire un élément de décor de la taille d'un équivalent élément pour DBM, c'est-à-dire que nul part il ne doit excéder 37,5 cm (750p dans la règle) en longueur. Je trace rapidement en coupe latéral de ma colline, pour évaluer l'angle que je peux donner aux pentes, sachant que je veux surtout éviter que les figurines ne glissent bêtement du haut de la colline. J'opte pour un angle sur les plan latéraux de 13,5 degrés par rapport à l'horizontale.

Hop ! C'est parti pour la taille ! Un gros cutter et c'est fait !

C12Rappel : quand on coupe quoi que ce soit au cutter, le geste doit toujours être dirigé à l'opposé de soi.J'ai réussi, en ne respectant pas ce principe de base, à me coller un coup de cutter dans la cuisse. Rhaaa, continuer travail, continuer travail !


J'ai ma base, j'y dessine mon plan au stylo, et je commence à tailler généreusement dans la matière à l'aide de ma brosse à poils de fer. Je passe les détails de ce dégrossissage en règle, que j'achève avec la papier ponce. Vous essaierez vous-mêmes, ce n'est pas sorcier. Je n'ai qu'une idée en tête en faisant cela : obtenir quatre plans, aussi plats (ah ? des plans plats ?) et réguliers que possible. J'ai traqué les bosses et les irrégularités pour les effacer, afin d'empêcher tout glissement de plaquette de figurines. Ainsi, quelques plaquettes de la DDE se sont gentillement promenées sur la colline encore verte, afin de tester la régularité des pentes, et le confort pour les pieds.

C11Voyez si mes agents DDE ont confiance en la régularité de ma colline !

Voila donc la colline taillée, encore tout bleue, avec son joli éclairage latérale, comme si c'était une œvre d'art.

C13     C9

Il faut désormais coller du sable. J'ai utilisé mon sable de plage vendéenne, le même que j'utilise pour mes socles. Utiliser un sable plus fin peut se révéler utile, je vous dirai plus loin pourquoi. De la colle à bois, un pinceau de bonne taille, et hop ! Je colle le sable sur chaque plan un par un. Et voila le travail :

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Il ne reste qu'à attendre que le sable soit bien en place avec la colle à bois sèche. Et là vient le moment le plus agréable : la peinture de la terre ! Je décide que cette colline sera située dans le coin où vivent mes Grecs. Elle sera donc dans un brun assez sombre, une bonne terre pas trop sèche. Pour cela, trois couleurs : du rouge, du jaune et du bleu ! Il suffit de mélanger dans les bonnes proportions ces trois couleurs pour obtenir un brun très satisfaisant. La liberté que l'on a avec ces trois couleurs permet de varier partout la teinte marron de la terre, offrant un rendu très varié pour l'œil et assez réaliste. Ensuite, j'utilise du blanc pour éclaircir une zone, simulant un affleurement rocheux. La peinture sèche, j'ajoute quelques touches de flocage. Ce n'est pas la verte prairie, l'herbe est donc disséminée. Voila ce que cela donne (notez que j'ai éclairci volontairement les arêtes de la colline, ceci afin de faciliter l'utilisation des règles citées plus haut) :

C3
Je dois avouer que cette colline n'est pas parfaite. En effet, autant elle permet de poser les figurines sans un glissement à nu, autant, une fois garnie de sable peint et de flocage, elle est devenue quelque peu glissante... Mon sable contient quelques grains plus gros que les autres. Collés dans la masse, ils dépassent néanmoins, nuisant à l'optimisation du contact entre deux surfaces planes (le dessous de la plaquette, et l'un des plans de la colline), qui ne s'accrochent plus autant. Le flocage aussi crée des zones un peu glissante. Néanmoins, cette colline a déjà permis de jouer une partie, sans soucis majeur. Et, une fois la minutieuse chasse aux gros grains de sable effectuée, elle devrait être parfaite !

Voici la colline avec les Perses de Tyty dessus :

C2     C1     C4     C5     C6
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 14:12
Perses 0135a


S'il est un problème majeur quand on joue au jeu d'Histoire, c'est d'avoir les figurines qui correspondent à l'armée qu'on joue. Car si certaines périodes ou régions foisonnent de documentation, ce n'est pas le cas pour toutes les troupes. D'autant quant à DBM, par exemple, les listes d'armées permettent de rejouer à peu près toutes les armées connues de la période antique-médiévale (on peut s'amuser à jouer des Hébreux de David tout comme une tribu d'une île du Pacifique). Le problème est que plus on joue "exotique" moins on a de chance de trouver des fabricants à même de produire les figurines recherchées.

Ce genre de problème m'est arrivé pour l'élaboration de ma liste d'armée Perse. Cette liste, la 60e du 1er livre d'armée DBM, propose de forts intéressants Ps (S) dont on nous dit qu'il s'agit de Mysiens ou de Pisidien ou assimilés. Kezako ?

C'est là que les recherches commencent (je peux vous dire que de ce point de vue là on a de la chance d' être à l'ère d'internet !). Seulement pour ces chers Mysien, ou Pisidien, la seule source qu'on ait est ce bon vieux Hérodote d'Halicarnasse. Celui-ci nous dit que pour les premiers, il s'agit d'une colonie lydienne, qu'il porte le casque en usage chez eux (très indicatif !!), des javelots durcis au feu de bois et de petits boucliers. Ca ne va pas chercher bien loin. Pour les Pisidiens, on a des indications un peu plus marquées, à savoir qu'il portent des casques avec des cornes et que des étoffes rouges entourent leur jambe. Cette description, bien que permettant de reconnaitre bien plus nettement des Pisidiens, nous fait écarter tout de suite ce choix. Car la corrélation inverse et que, à moins de sculpter la figurine soit m ême, il est impossible d'en trouver une qui s'en rapproche. Les Mysiens, plus classiques, nous paraissent un meilleur choix.





Perses 0141a





Une indication déterminante est celle qui nous indique qu'ils sont colonie lydienne. Or les Lydiens, dans leur équipement, sont très influencé par les Grecs. On décide donc de se mettre à la recherche d'une figurine d'infanterie légère standard avec une tunique serrée à la ceinture (d'usage dans la région) et un casque de type
archaïque à la forme la moins évoluée possible (notre choix se portera sur un casque en bronze de part l'appartenance lydienne). Ce sont les deux seuls impératifs que nous nous sommes fixés. Au début mon choix s'est porté sur les psilo ï de la gamme grecque de Xyston, seulement leur casque était bien trop typé. Mon choix s'est donc porté sur l'infanterie agrianienne de Macédoine, toujours chez Xyston. De visu, il me paraissait assez facile de modifier leur casque pour obtenir ce qu'il me fallait.



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Les figurines originales.


Une fois reçues, se fut effectivement fait de façon assez facile (avec un cutter, tout simplement). Par contre les bas-joues du casque, l'épée et son baudrier sont autant d'élément qui aurait mérité d'etre enlever. Mais ne
maîtrisant pas le green stuff, j'aurais bien eu du mal à retravailler la figurine une fois débarrasser de tout ce qui ne me plaisait pas. Et j'avoue que le travaille paraissait bien fastidieux pour l'intérêt final. En tout cas j'espère que Macha aura l'occasion de vous montrer ce qu'il sait faire avec cette résine verte. Ca permet vraiment de rattraper ou d'ajouter des éléments à la figurine.



Perses 0141b



La peinture est elle aussi déterminante dans le rendu final de la figurine. Ainsi un casque peut facilement passer du cuir au bronze ou une simple tunique de lin devenir une tunique richement ornée. La seule question que je me suis vraiment posée à ce niveau était de savoir s'il fallait que je peigne les jambes comme si elles étaient nues ou bien comme un pantalon. Même si ça manquait de plis, je pense que ça l'aurait fait. Mais me souvenant que les Mysiens devaient être fortement influencés par la mode lydienne, j'ai opté pour les jambes nues. La dernière petite appartenance à la Lydie se situe dans les ornementations des deux figurines qui portent une tunique blanche. Les autres ont des tuniques bien plus sobres pour rappeler qu'il ne sont qu'infanterie légère et qu'à l'époque le statut sociale déterminait directement votre fonction au sein de l'armée.



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Quant aux boucliers, sachant uniquement qu'ils étaient petits, je me suis basé sur ce qui était le plus fréquent dans la région : des boucliers recouverts de cuir.




Perses 0147aCette figurine est identique à la deuxième en partant de la gauche de la première photo. La lance et le bouclier placés légèrement différemment permettent de lui donner une autre dynamique. La peinture de la tunique finit de faire la différence...



Tout ça pour dire qu'il est bien plus facile d'avoir des figurines directement faites pour. Malheureusement, les fabriquant ont souvent tendance à reprendre les
mêmes gammes. C'est d'autant plus dommageable quand certaines marques sont difficilement mixables avec d'autres...



Perses 0137a
Perses 0139a
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 10:36

Decor 0113a


Et oui, ça y est, notre contingent de 100 points pour DBM étant achevé, ou presque (il ne me manque plus qu'un socle de cavalier tandis que Mach' a déjà 128 points. Faut dire qu'avec ses Spartiates Reg Sp(S) à 7 points le socle, ça va vite !), nous nous lançons dans la fabrication de décors propres à DBM (car c'est bien beau les figs, mais il nous faut un champs de bataille digne de ce nom !). Pour commencer doucement mais sûrement, je me suis lancé dans la construction de l'autoroute A-481 reliant la Perse à la Grèce par l'Hellespont.

Comme dans toute création de décors utilisés pour le jeu avec figurines, il convient de prendre en considération deux concepts qui quelque part constituent le Yin et le Yang de la création de décor. L'un étant la jouabilité, l'autre l'esthétisme (un décor magnifique étant souvent injouable, et vice versa). Et il semblerait qu'à DBM cet antagonisme atteint son paroxysme. Ceci s'explique très facilement : les décors à DBM sont d'un
intérêt crucial à haute valeur stratégique et changent du tout au tout la physionomie de l'engagement à venir. Ne pas prendre en considération le décor relève de la défaite assurée. Le décor est donc avant tout à DBM un élément de jeu plus qu’un élément de… décor ! C'est un des points qui peut être malheureusement dénigré dans d'autres règles, comme dans "Art de la Guerre" pour ne pas la citer (où on peut assez simplement se "débarrasser" du décor pour jouer en morne plaine). Ce qui enlève un certain intérêt ludique (d'autant que DBM intègre la composante navale et la défense des villes qui, si elles sont abordées de manière succincte, relèvent d'autant la richesse du jeu). J'ose d'ailleurs lancer le débat suivant : ceux qui ont fini par abandonner DBM par lassitude ont-ils explorer toutes les options que la règle propose ? Autre point qui fait qu'à DBM l'esthétisme est souvent mis de coté : la précision qu'exige la règle. C'est bien simple, on peut y jouer avec une règle d'arpenteur. Le placement se faisant au millimètre, cela laisse peu de place aux décors exhubérants.

Les décors ne sont donc pas à DBM pour faire joli mais font partie intégrante du jeu. La règle a d’ailleurs participé au développement sur les tables de jeux des éléments de type 2D (le relief d'une colline étant, par exemple, simplement représenté sur un bout de carton en dessinant, par un trait, sa ligne de
crête. Niveau esthétisme, on repassera !). Si cela se comprend très bien pour l'organisation des tournois qui impliquent l'utilisation d'un grand nombre de décors et où la jouabilité est prépondérante (compétition oblige), cela s'excuse beaucoup moins dans le "cercle privé" (et si on se ramenait tous avec nos superbes décors jouables aux tournois, cela faciliterait grandement la tache des organisateurs). La fabrication des décors, si elle peut en rebuter certains, est loin d'être inaccessible (on arrive très facilement à avoir de très beaux rendus). On s'est donc lancé le défi avec Macha de fabriquer des décors jouables et beaux. Autant jouer aux jeux sur hexagone ou carrément enlever les figs de nos socles si c'est pour avoir un champs de bataille aussi plat que les pattes d'un canard. La clé de ce défi est donc l'intégration réelle de la composante "esthétique" aux décors DBM (c'est Mach' qui s'occupe des collines, autant vous dire qu'il va s'amuser !!).

Appliquons dès à présent ces concepts à l'autoroute dont je vous parlais plus haut. La composante "jouabilité" peut, à mon sens, se développer elle-même de la façon suivante : "respect des règles" (intégration au décor des impératifs de la règle) et "évolution des figurines sur le décor" (ou comment va-t-on pouvoir bouger nos figurines sur l'élément de décor).

Respect des règles : que nous dit DBM sur les routes (Rd) ? Qu'elles peuvent être non pavées, qu'elles doivent être large approximativement d’un élément de front (soit 40mm) ou moins. Elles peuvent aussi traverser les autres éléments de terrains. Dans leur placement, on apprend qu'elles peuvent traverser soit une largeur soit une longueur de table.

Application directe : l'approche la plus simple nous préconise d'utiliser la méthode de l'élément de route plutôt que de fabriquer une route dans son ensemble (bien trop fastidieux à réaliser et très peu polyvalent). Nous différencierons les éléments simples des éléments intégrés à un autre élément de décor (route traversant une rivière, une colline ou encore une BUA) qui demandent une approche tout autre et individualisée (carrefour, pont, etc.). Le cas le plus souvent rencontré étant la route traversant la table dans sa largeur, je me décide donc à réaliser 4 éléments simples de 30cm de chemin en terre battue (une table à DBM faisant 1m80*1m20). L'ensemble simulera une route plate. Pourquoi 30cm pour un élément ? Il s'agit là encore d'un compromis entre esthétisme et pragmatisme. Un élément trop long est bien souvent fragile (à moins d'utiliser un carton d'1cm d'épaisseur, mais là aussi niveau esthétisme on repassera...) et difficile à réaliser. A contrario, un ensemble d'éléments trop petits demandera plus de temps à réaliser (grande répétition des étapes de fabrication pour chaque élément) et le grand nombre de jonctions entre chaque élément rendra l'ensemble moins harmonieux.

Esthétisme : elle implique une donnée à ne pas laisser de coté : la polyvalence de l’élément de décor (le but étant de ne pas devoir réaliser un champs de bataille pour chaque partie…). Cette donnée nous conforte dans notre choix d’élément individualisé : cela nous permet de réutiliser l’élément dans bien d’autres configuration en changeant tout simplement la nature des autres éléments auxquels il est juxtaposé (la réalisation d’un élément « pont » nous permettra de réutiliser la même route pour traverser une rivière sans avoir à refabriquer les autres éléments).


Réalisation (enfin !) :


La découpe : j’ai choisi un carton plein de deux millimètres d’épaisseur acheté dans un magasin pour la peinture et les arts décos. Pourquoi 2mm ? parce que là aussi c’est un bon compromis entre solidité et esthétisme. J’ai donc découpé dans celui-ci quatre éléments de 300*40mm (40mm de large car c’est la largeur maximum qu’autorise la règle –DBM, pas celle qui sert à tracer…). L’idéal est d’utiliser un cutter bien aiguisé et de s’appuyer sur une règle (de tracer cette fois-ci) pour une réalisation précise et rapide. Et mettez-vous sur un support qui ne craint pas si vous ne voulez pas vous faire engueuler !

 

Decor 0082Ach, kel rektitüd !

 

On obtient donc quatre beaux rectangles. Un peu trop carré peut être pour une route ? S’il est vrai que j’ai parlé d’autoroute, on est quand même au Ve s. av J-C. On va donc tout simplement reprendre, toujours au cutter, les cotés de la route pour la rendre un peu plus naturelle (je rappelle que la règle autorise que la largeur de la route soit inférieure à 40mm). Reprendre d’un millimètre ou deux suffit amplement à casser la silhouette trop carrée de notre section. Il convient de laisser les extrémités de chaque élément à 40mm pour que les élément se rejoignent sur une largeur identique.

 

Decor 0088Non, ce n'est pas un test d'optique...

 

L’étape suivante est la plus chian.. longue : le ponçage des bords de la route. Cette étape peut paraître superflue mais est justifiée à plus d’un titre. Premièrement, elle casse la silhouette trop carrée de l’épaisseur du carton et permet donc une meilleure intégration de cet élément au reste du décor. Secundo, elle permet une meilleure évolution des plaquettes qui traversent la route. Avec cette légère pente, les plaquettes qui « traversent » sont beaucoup moins en équilibre entre la route et la table. Le placement en est d’autant plus précis. Bien sur, la corrélation directe est que la route épouse beaucoup moins bien les plaquettes qui suive cette même route. Mais comme ça n’entame en rien la précision du placement des plaquettes dans ce sens, c’est un sacrifice qu’on peut bien faire. En fait, dans l’idéal, il faudrait que la route soit plus large. Il faudrait 40mm bien plat plus 5mm de part et d’autre pour la pente douce. A ceci prêt que la règle impose une largeur maximale de 40mm… A chacun de trouver le compromis qui lui convient le mieux.

 

Decor 0090J'aurais pu faire une meilleure photo...

 

Pour le ponçage en question, j’ai utilisé du papier de verre. Je ne sais si c’est la meilleure méthode mais le résultat est satisfaisant. Là aussi il faut trouver le bon compromis entre un abrasif pas trop grossier pour ne pas arracher le carton mais ni trop fin pour ne pas y passer trois heures. Pour avoir une idée du résultat à obtenir, le mieux est de convertir une de ses plaquettes en agent de la DDE et de la placer sur la pente en question pour savoir si elle est satisfaisante. A savoir que l’épaisseur de grains de sable qu’on mettra ensuite est à prendre en compte.

 

Decor 0095

 

Texture : meme méthode que j’utilise pour mes socles, colle à bois recouverte de sable ! Il faut juste faire attention à bien étaler la colle à bois sur toute la surface et qu’elle soit répartie de façon homogène. Pour là aussi ne pas y passer trois heures, il vaut mieux utiliser un pinceau assez large (j’utilise carrément un pinceau pour peindre les murs, assez fin…). Ensuite il faut tout simplement saupoudrer allégrement de sable.

 

 

Le séchage : c’est une étape à part entière à ne pas négliger. Un mauvais séchage verra le carton se rétracter et donc un élément pas du tout plan et inexploitable pour le jeu. L’idéal est tout simplement de recouvrir l’ensemble d’une charge lourde, tel quel (je trouve les livres appropriés. Rien ne vaut le poids de la culture…). Pour être sur que le temps de séchage a été suffisamment long, le mieux est de laisser agir toute une nuit. J’ai eu le malheur de penser que le séchage avait été suffisant pour mes deux premiers tronçons mais lorsque je me suis levé le lendemain, ceux-ci s’étaient légèrement rétractés vers le haut. Et là c’est d’autant plus long à rattraper.

 

Decor 0102

 

Une fois le séchage fini, et le sable excédentaire récupéré, il faut de nouveau faire appel à vos agents de la DDE. Faites les passer le long de cette route pour voir s'il n'y a pas des grains de sables disgracieux à même de déséquilibrer un convoi. Il faut aussi retirer les grains de sables qui sont aux extrémités pour assurer la meilleure jonction possible entre les éléments.

 

Decor 0099

Decor 0101Quelle jonction !

 

La peinture : étant donné que je souhaite réutiliser ces éléments de route quelque soit la région du monde où se déroule la bataille, j’ai choisi de les peindre à base d’ocre jaune. Pour éviter de me ruiner et de devoir utiliser dix pots de Prince Auguste par élément de route, j’ai acheté de l’acrylique en gros tube, toujours dans un magasin d’arts et loisirs. Là aussi je l’applique au gros pinceau (le meme que pour la colle) pour la base en ocre jaune.

 

Decor 0103C'est ce quon appelle un pinceau convenable...

 

 

A savoir que le fait de réappliquer une couche humide (en l'occurence la peinture diluée) peu exiger une nouvelle étape de séchage (suivant le type et l'épaisseur de carton utilisé ainsi que le type de colle à bois). Une autre technique, pour faire d'une pierre deux coups, consiste à mélanger peinture et colle à bois légèrement diluée. Outre le gain de temps, c'est l'adhérence des grains de sable qui peut s'en trouver altérée (perso, je n'utilise cette technique que pour les grandes surfaces. Du type carrefour ou au champs, voir au lefoncé du coin). Si toutefois à la dernière étape vous vous trouvez toujours avec des éléments ondulés, une ultime humidification (à ne faire que sur la face qui s'est rétractée), simplement avec de l'eau, vous permettra de rattraper le coup après une bonne nuit de sèchage sous une pile de livres (l'acrylique présente en effet l'avantage de ne pas se diluer une fois sèche). Dans les cas extrêmes, lorsque le carton s'est bien humidifié et qu'il est assez souple, on peut rattraper le tout à la main, par de petites flexions dans le sens opposé à la rétractation du carton. La texture et votre peinture n'en souffriront nullement.


 

Decor 0105On passe le rouleau compresseur chef ?

 

 

Ensuite j’ai repris un pinceau de taille adaptée pour la peinture sur figurine et j’ai procédé à l’éclaircissement par un brossage à sec.

 

Decor 0108Brossage en cours...

 


Et le résultat final, TADAM (j'aime bien cette formule) :

Decor 0109

 

On peut bien évidemment agrémenter d’un flocage sur les bords voire aussi au milieu de la route pour simuler le passage de véhicules à roues.

 

Decor 0110aDecor 0111

 

Quoiqu’il en soit, entre le découpage (10minutes), le ponçage (5min par élément), le sablage (2mn/el), et la peinture (5mn/el), on obtient, temps de séchage non compris, une belle route d’1m20 en une heure de temps. Donc plus d’excuses pour ne pas avoir de beaux chemins de terre parcourant vos champs de bataille. En fait, ce qui est vraiment déterminant dans le temps qu’on passe à faire des décors, c’est la pertinence des outils et des matériaux utilisés. Autant cela peut aller très vite, autant il est vrai que si on n’a pas le bon outil ou le bon matériaux, le temps passé peut vite se multiplier par deux, voire plus… Il ne faut pas aussi hésiter à prendre cinq minutes de réflexion avant de se lancer dans la fabrication d’un décor, histoire d’envisager toutes les problématiques et de ne pas se retrouver face à une déconvenue en pleine création. L’expérience aide beaucoup en ce sens. Donc plus vous créerez, plus vous serez rapides et efficaces ! Alors… tous à vos établis !!

Decor 0114aOn voit nettement le décalage sur les bords...

Decor 0115a
...qui a son intérêt !
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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 20:49
Salut à tous !

Ce soir, je vous propose un petit rapport de bataille illustré. La bataille date un peu, cela faisait longtemps que je voulais la rapporter... Mais qu'importe ! Mieux vaut tard que jamais...

Il s'agit d'une partie comme il s'en joue des demi-douzaines chaque vendredi soir à Fumbles. Ce soir là, Vincent et Lucas s'affrontaient, le premier avec ses Chinois Jesséplukoi (armée à tiroir vers les 500 après Jésus Christ), le second avec ses Lombards des alentours du VIIè Siècle après Jésus forts en chocolat (abréviation Ch, en anglais Kn : chevaliers).
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Les Lombards de Lucas. Bourrée de chevaliers (8 Kn dont le général), elle comprend également des archers (3 Bw) et une plaquette de lanciers Sp. Une armée très méchante dans un affrontement anachronique où l'armée adverse n'a pas de quoi se défendre contre la chevalerie, mais peu variée.











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L'armée de Vince, Chinois Jnesséplukoi. C'est une liste à tiroirs, qui offre une grande variété de choix. Ici, nous avons de la cavalerie (3 Cv dont le général), un chevalier Kn, trois lanciers Sp, trois archers Bw et deux cavaliers légers LH.
Pour le moins une armée polyvalente, que l'on pense apte à s'opposer à la meute de chevaliers lombards.



Et la suite en images...

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Voila le déploiement. Les deux joueurs essaient d'appairer au mieux l'alignement de leurs armées. Bw et LH protègent les flancs chinois, quand chevaliers s'alignent en force en face. Dans cette configuration, si les armées avançaient bêtement (hé oui, il y en a qui jouent comme ça !), le centre monté de Vince serait mis à mal, mais il empocherait quelques victoires avec ses archers et ses lanciers contre le archers de Lucas...

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Vince avance, et détache de façon agressive ses deux Light Horses sur la droite. Lucas avance à son tour toute sa ligne, impatient que sont ses chevaliers de faire mordre la poussière à leurs ennemis.

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Deux tours après, Vince et Lucas ont tous deux avancé l'un vers l'autre, et les grandes manœuvres commencent : face aux LH détachés, l'ami lombard a placé deux Kn. Le Chinois, inquiet pour l'avenir de ses légers, bidouille une réorganisation que voici :

 

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Un vilain Bw menace la quiétude des Kn lombards en changeant le rapport de force sur l'aile. Mais que va-t-il se passer (tin tin tin !!) ?

 

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Pas de quoi se débiner. Lucas avance la gros de sa troupe vers l'ami du Soleil levant. On remarque que les renforts sont arrivés sur la droite, avec pas moins de deux Bw qui viennent renverser la donne sur cette aile décidément coûteuse en hommes. Au passage, on voit que les lanciers Sp, rouges, de Vince, sont dans le vent, puisque leur repas favori, les archers esseulés, vient de se faire la malle sur le côté, laissant nos diables rouges tous bêtes face à des Kn inquiétants bien qu'à priori débordés (un coup de malchance suffit pour crever contre ces petites bêtes quand on est un Sp. De quoi grogner quand en plus on est sur deux rangs !).

Admirez également les archers chinois, en blanc sur la gauche, qui ont pour probable futur adversaire de corps à corps des archers et... des lanciers. Ce que Vince rate sur la droite, Lucas se la paye sur la gauche. Là, ça semble déjà pas mal le sapin pour l'ami Vincent.

 

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Combat !

Voila la tête de la partie après un tour de combat. Sur la droite, les Chinois tergiversent, et les Lombards, sentant la peur dans les yeux de l'ennemi, se payent le luxe de rappatrier un Bw dans la ligne face aux Sp.

A gauche, le piège se rapproche des pauvres Bw chinois. Il semble ici que la mort soit proche...

Au centre gauche, les chevaliers de Vince repoussent un Cv, mais à côté, c'est la chevalerie de Lucas qui taille en pièce un homologue plus léger de l'autre bout du monde.

 

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Vue renversée de la partie, juste pour le plaisir...

 

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Un score médiant de 3 au commandement permet ici à Lucas d'ajuster son attaque : l'armée de Vincent reste fixée dans le vent à droite de la photo, alors que le combat continue au milieu et à gauche partout à l'avantage des Lombards : cavaliers débordés avec facteur de base inférieur au centre, chevaliers débordés avec archers à l'agonie car moins forts et encerclés à gauche. Même des jets de dé de cocu ne peuvent plus empêcher grand' chose à ce stade de la partie. Et ce qui doit arriver arrive :

 

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Le général lombard recule mais tient bon au centre, pendant que ses troupes font méthodiquement le boulot à gauche. Ainsi, le Kn chinois est écrasé, et l'archer débordé piétiné. Quelle infâme boucherie !

 

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Enfin, le dernier archer est massacré, à son tour, portant à quatre le nombre de plaquettes perdues pour les Chinois de Vince, contre aucune pour les Lombards de Lucas.

 

 

Il faut bien admettre que, bien qu'à mon avis l'armée de Vincent puisse faire le poids, la sanction a été sévère et sans appel. La partie n'a pas été le lieu d'une guerre de manœuvre palpitante, mais au contraire celui d'une franche et virile empoignade assez directe entre deux solides armées. C'est bien là que Vincent a perdu la partie : la plus délicate des deux armées, ne réussissant pas à profiter de sa mobilité supérieure, est battue. C'est une écrasante victoire de Lucas et de sa fière et efficace chevalerie !

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 18:44
   égyp7
Bonjour à tous !

Voila l'armée Egyptienne qui s'agrandit ! Les seigneurs de Mésopotamie tremblent en entendant le roulis terrible des chars égyptiens approcher !

Deuxième petit morceau de mon armée DBA du nouvel empire égyptien : un char ! La figurine, comme toutes les autres figurines de char à venir, est une Chariot miniatures. Ou plutôt, les figurines. Et oui, chacun a vu le bonhomme courant à côté du char; j'y reviendrai.

Chez Chariot, on ne s'encombre pas avec les fantaisies créatives des sculpteurs : les figurines sont directement copiées sur les illustrations des livres d'histoire militaire Osprey (et on peut dire de même de pas mal d'autres figurines Essex pour la même armée) ! Ce qui n'est pas un mal, les collections Osprey semblant tout à fait sérieuse.

égyp13Nous avons plusieurs choix de char possible dans la gamme Chariot miniature, pas toujours clairs sur le site donné en lien plus haut... En effet, les chars portent tantôt le Pharaon, tantôt un guerrier non identifié. C'est le premier choix. Très clairement, on peut aussi choisir entre des chevaux nus, couverts de tissu, ou bardés d'une maille. Mais la surprise, quand on commande, c'est qu'il y a plusieurs modèles de guerrier lambda. Toutes ces possibilités permettent de faire un choix de période pour nos chars du nouvel empire égyptien, encore mieux illustrée par le choix d'une des deux paires de roues présentes dans chaque blister, à quatre ou à six rayons.

Sur cette photo, on voit, en haut, des chevaux nus, et un archer équipé d'une courte armure d'écailles et d'une coiffe de maille. Il s'agit, selon Osprey, d'un équipement plus tardif que celui de la figurine en bas à droite. Elle est équipée d'une armure d'écailles bien plus encombrante, ainsi qu'une énorme protection métallique autour du cou. Son casque est d'une pièce, en ogive. En bas à gauche, c'est Pharaon, fidèle à l'illustration que donne Osprey de Ramsès II dans son volume sur la bataille de Qadesh, elle-même fidèle à la version dépeinte par les Egyptiens sur leurs dessins. Les assortiments du dessous ont chacun un équipage de chevaux protégés par un caparaçon d'écailles.
égyp12En effet, la physionomie des chars a changé au cours du nouvel empire. Cette période faste de l'histoire d'Egypte a été marquée par un traumatisme originel. Et le groupe des chefs étrangers qui le provoqua est resté bien présent en Egypte grâce à l'héritage militaire qu'il a laissé : l'utilisation d'un char léger, très manœuvrable, utilisé non pas dans une optique de charge de rupture, mais au contraire comme arme mobile et polyvalente de harcèlement. Cette utilisation resta propre à la charioterie égyptienne, et la démarqua des armées rivales de l'Asie de l'ouest (Mitanniens, Hittites) qui utilisèrent le char justement comme arme principale et force de rupture.

Avec le temps, les chars égyptiens ont cependant été alourdis et les équipages, notamment les chevaux, équipés pour mieux résister aux attaques ennemis. Des protections pour les chevaux sont apparues, la structure des chars s'est épaissie. Pour supporter l'augmentation du poids, les roues à six rayons se sont répandues. Les chars égyptiens sont devenus des chars plus lourds, mais toujours en restant dans l'esprit d'origine de manœuvrabilité.

Sur ma figurine, on remarque un "coureur". La liste d'armée DBM précise que des coureurs accompagnaient les chars égyptiens au combat. Mais plutôt que de représenter ces coureurs à part, on intègre une figurine en plus sur le socle du char, mais aussi dans la classe de l'unité : Cv(S) ou cavalerie supérieure. C'est ici un fidèle exemple de la philosophie de DBM, qui intègre le multipe dans une unité aux compétences représentatives de l'ensemble. C'est fort et cela permet encore de jouer à de grandes échelles où, si, pour qui n'a pas saisi la teneur de la règle DBM, tous les facteurs d'une bataille grandeur réelle ne semblent pas pris en compte par des règles dédiées (harcèlement des troupes légères, types de formation, moral), ils sont bel et bien intégrés dans une mécanique d'ensemble plus finement abstraite. A DBA, le char égyptien est un Cv, mais c'est déjà suffisant pour ne pas se faire rouler dessus automatiquement par une chevalier paresseusement poussé par son général jusqu'à vous !

Ces coureurs, nous apprend toujours le Osprey sur l'armée du nouvel empire égyptien, pouvaient avoir de multiples rôles : équipés d'arcs et de javelots, ils servaient de seconde ligne après les chars. Ceux-ci traversaient une première fois les lignes ennemies à la charge, puis, car extrèmement
manœuvrables, se retournaient aussitôt, pour lancer une attaque, de concert entre la charerie dans le dos de l'adversaire et les coureurs, encore dans leur marche vers l'ennemi, en étau.
Mais ces charmants sportifs servaient probablement aussi à récupérer les attelages et les chars aux équipages morts ou enfuis amis et surtout si possible ennemis. Mon athlète à moi est également une figurine Chariot miniature.

Désormais, je laisse aux curieux le soin de cliquer sur les vignettes ci-dessous pour voir à quoi ressemble mon petit char et le début de ma petite armée de bonshommes égyptiens. Et bientôt, les premiers archers !

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 20:25
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Faire ou ne pas faire les yeux ? that is the question... Partagé entre l'esthétique et l'efficacité, la peinture des yeux relève d'une question hautement philosophique. On peut dire qu'à elle seule, elle stigmatise le paradoxe qui voit s'opposer une peinture rapide et efficace à une peinture plus fastidieuse mais ô combien plus belle. Si, je vous l'assure, cette question hante mes nuits.

Sauf qu'à l'échelle du 15mm, la réponse est toute trouvée. C'est sans doute l'échelle où c'est le plus difficile à réaliser (ben oui quoi, c'est tout petit. D'ailleurs je crois que pour les autres échelles encore plus petites - 6 et 10mm - les yeux ne figurent même plus sur les figurines) et c'est, par la même occasion, là où ça se voit le moins (ben oui, c'est toujours aussi petit). Donc faut vraiment être fada (ya pas d'autres mots) pour se lancer dans la peinture des yeux. C'est donc pour cela que je l'ai fait... Je vous rassure, je ne l'ai fait que pour quelques figurines et c'est vraiment parce que la qualité de gravure, exceptionnelle (!!), des Xystons donne envie de le faire.

Car le préalable indispensable, c'est bien sûr d'avoir une bonne gravure et surtout une très bonne moulure (ce qui n'est pas toujours le cas, même chez nos amis de Xyston. Notamment justement au niveau des yeux où le fil de la moulure passe assez souvent, selon les modèles, sur l'oeil gauche). Donc chose à ne tenter, pour optimiser ses chances de beau résultat, que sur une figurine adéquate. Je dis bien optimiser ses chances, car la chose n'est pas aisée. Car si après avoir appliqué relativement facilement le blanc de l'oeil (avec du blanc, c'est mieux), le plus dur arrive. La pupille ! C'est là où tout se joue. Car si avoir ses figurines avec des yeux peut être du plus bel effet, l'effet tombe souvent à l'eau si vos troupes se retrouvent à loucher. Et oui, c'est là veritablement toute la difficulté (encore plus que la précision à avoir pour obtenir une pupille qui ne soit pas celle d'un cheval) : assurer une bonne paralaxe dans le regard de vos guerriers. Je pense que c'est vraiment nécessaire et qu'il vaut mieux prendre la peine de recommencer, si besoin est, car sinon, autant ne pas du tout faire les yeux. Au niveau de la couleur du visage, mieux vaut laisser l'orbite en noir pour un joli contraste.



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En tout cas vous l'aurez comrpris, c'est très beau, mais c'est loin d'être évident par la précision que cela demande. Donc uniquement pour les figurines que l'on souhaite vraiment mettre en avant. Surtout qu'il faut vraiment avoir le nez dessus pour s'en rendre compte. Pour les autres, je peint les yeux comme s'il s'agissait d'un autre morceaux peau, même si c'est vrai que ça rend le regard plutôt vide.

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En fin de compte, l'idéal est dans les figurines qui n'ont pas d'yeux. Il s'uffit de jouer sur l'ombre de la paupière pour obtenir un regard réaliste et surtout ténébreux et menaçant (idéal pour faire fuir les troupes adverses...).

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 20:55
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Satrape : gouverneur d'une satrapie sous l'empire achéménide. Satrapie ? Région administrative de l'empire achéménide. Et ça ira bien assez pour la partie définition...

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Le Satrape était donc un personnage politique puissant sous l'ère de la domination perse de l'Asie occidentale. Pour les régions les plus prospères, notamment celles de l'Ouest, il était à même de lever ses propres régiments et donc de commander sa propre armée. Tant et si bien qu'à partir de la fin du Ve s., les révoltes satrapale commencèrent, affaiblissant le pouvoir centrale et menaçant l'homogénéité de l'empire.


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C'est pour toutes ces raisons historiques que le général de mon armée DBA, un petit contingent donc, et un de mes sous-généraux DBM, commandant un corps, sera un Satrape accompagné de sa garde rapprochée (le général à DBM sera le roi lui-même !). En terme de jeux, il s'agit d'une plaquette de Cavaliers ( Reg Cv(O) à DBM). De part l'importance de son rôle, il n'ira au contact que pour éventuellement soutenir le reste de la cavalerie. A savoir qu'à DBM, un socle de Cv (O) ou (I) soutenu par un socle de même type est moins vulnérable. Le sous-général sera parfait dans cette fonction de support, lui permettant de commander en toute aisance le reste de son corps puisque n'étant pas considéré au corps à corps. A DBA, le reste de ma cavalerie étant restreinte (un Cv et un Lh), il sera mis à contribution. Ceci en évitant bien sûr les situations tactiques délicates pour lui, notamment en veillant à ce que chacun de ses flancs soient protégés par un socle ami (que ce soit au sein de sa cavalerie ou au coeur d'un dispositif d'infanterie). Le type de troupe adverse sera bien entendu lui aussi déterminant dans son placement au sein du dispositif, notamment à DBA (moins vulnérable et la logique d'ensemble étant privilégiée à DBM, il sera partie intégrante du reste de la cavalerie). A savoir qu'il ne craindra pas grand chose contre tout ce qui est armé de lances plus ou moins longues (lanciers et piquiers donc) et qu'il ne fera qu'une bouchée de toute troupe légère se présentant à lui.


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En terme de figurines, quelques ajustements furent nécessaires. J'ai utilisé comme base le Persian Mounted General pack de chez Xyston. Le problème de la gamme perse de nos amis écossais est qu'elle couvre la fin de l'empire perse, à savoir le IVe s. qui vit Alexandre le grand triompher (liste 7 du livre II des listes d'armées DBM). En ce qui nous concerne, les première guerres médiques donc, tristement illustrées par le film "300", il faut remonter 150 ans plus tôt. Et donc revoir l'influence grecque sur la Perse. Les casques héllènes des officiers du pack Xyston sont donc à prohiber. J'ai ainsi opéré une conversion mineure en changeant la tête des deux officiers encadrant le Satrape (celui qui trouve d'où viennent les têtes aura droit à mon respect le plus grand, et ce n'est pas peu dire !).

Perses 0037aEn terme de peinture, je me suis largement inspiré du Osprey sur l'armée perse (The Persian Army) que je trouve, soit dit en passant, d'un niveau bien inférieur au reste de la gamme en terme de contenu (à décharge de l'historien, le thème ne foisonne pas de sources). A savoir que chez les Perses, le blanc est la couleur du sacré, d'où la couleur du cheval du Satrape. Les autres chevaux sont noirs car il s'agit de la deuxième couleur la plus recherchée chez les très robustes chevaux de la plaine de Nisaia, en Médie. Pour leur cavalier : le violet, couleur la plus luxueuse car extraite à l'époque du murex, était la couleur royale ou d'allégeance à la royauté. Le jaune saffran est la troisième couleur la plus importante chez nos riches Perses, car la Perses 0046aplus luxueuse après le violet (ce saffran était obtenu en extrayant à la main les trois pistils des pétales du crocus). Le marron foncé, ou "ombre de la nuit", est une couleur recherchée au début de l'empire perse. L'association du bleu, du rouge et du blanc est aussi typique de cette période, notamment au sein de la cour. J'ai donc utilisé avec autant de pertinence que possible ce schéma de couleur. A noter les pans des manteaux, ou kardakis, en peau de léopard (la chasse était l'activité favorite des Perses, considérée comme la meilleure préparation à la guerre. Il va sans dire que cela concernait surtout les nobles...).



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Dernier petit détail, l'étendart. La plupart des étendarts perses faisaient figurer des animaux de leur mythologie, en l'occurence un griffon surmonté d'un disque solaire. Mais d'autres sources, notamment une coupe attique exposée au Louvre (Pépette, tu as dû la voir), font figurer des étendarts à formes bien plus géométriques (pour cette même coupe, un carré avec ses deux diagonales). Ce genre d'étendart plus simpliste auraient plutôt servi au sein des formations de base.



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Pour le soclage des figurines, cela n'a pas été évident de part l'encombrement que représente un seul de ces cavaliers avec sa grande cape sur son cheval. Mais même si je n'ai pas réussi à faire la mise en scène que je voulais, il me semble que le résultat n'est pas trop mauvais. Bien sûr, il reste encore le flocage à faire...




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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 17:51
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Bonjour à tous !

Comme promis, voici le premier cliché de mes premiers Egyptiens. Ce sont donc des Lames ou Blade Bd à DBA, Bd(O) à DBM. Je me suis largement inspiré du livre Osprey sur le Nouvel Empire égyptien pour les couleurs. Les lames sont en fer, matériaux largement répandu en Egypte au cours de la 19è Dynastie, celle à laquelle Ramsès II appartient (on fait dans le publiquement accessible, alors on place l'armée au temps d'un Pharaon connu).

Le socle n'est pas garni. Mais il le saura probablement bien vite, dans un type sablonneux, avec quelques touffes d'herbes.
En attendant, voila le travail (les figurines sont de chez Essex et de chez Chariot miniatures... Il me semble que l'accord est assez heureux) :

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Et bientôt, le premier char...
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 20:31
Bien le bonjour à tous !

Voici quelques temps qu'il n'y a rien de neuf sur ce blog. Oui, la vie vraie prend du temps, et les obligations nous  prennent parfois tant de temps que l'on ne peut poster !

Vous, qui lisez de temps en temps ce blog, n'êtes pas sans savoir que les Grecs classiques sont mon armée principale à l'heure qu'il est, à DBM comme à DBA. Néanmoins, et comme cela va relativement vite à faire, je suis en train de monter deux autres projets d'armées DBA.

Deux raisons à cela : le goût de la variété (changer un peu de la peinture du hoplite aère le cerveau !), le goût de l'histoire (obligé de se pencher sur les compositions, l'historique, les équipements, les adversaires, tout le pourquoi du comment en fait), et le goût de la compétition ! Ce troisième point est d'ailleurs la cause de l'urgence que je ressens à monter au moins une autre armée DBA. J'ai en effet besoin d'une armée capable de tenir contre les armées les plus compétitives, pour cesser de voir certaines issues de batailles comme tenant uniquement à un gros coup de chance ( "Tiens, ma ligne n'est pas brisée d'un coup par la charge des 36 chevaliers et 15 éléphants" )...

Alors deux choix d'armée : la première, les Carthaginois d'Hannibal ! Très variée, avec deux éléphants pour faire peur aux chevaliers, et quelques Warbands pour rigoler avec les fantassins adverses ! De plus, ce sera vraisemblablement ma seconde armée DBM, quand Tyrwaz et moi, en bons malades méthodiques, monteront de quoi jouer, après les guerres médiques, les guerres puniques... Nous avons le sens de la rime, voila tout ! Voici les premiers levées de cette armée toute neuve, nos ancêtres les Gaulois (figurines Xyston):

gaulois1

gaulois2

gaulois3

Le second est un peu plus opportuniste. Personne n'aime traîner son amie dans des soirées jeux (dont les excellentes soirées Fumbles du vendredi) lors desquelles elle ne peut pas vraiment jouer avec vos amis et vous puisqu'elle n'a pas d'armée :

 "Dis, on fait un scrabble plutôt ?" -Mmmh, attends, je crois que j'ai trouvé un adversaire par là-bas..."

Mais tout le monde aime une armée DBA comprenant quatre Char (4Cv dont le général), 4 archers, 3 lames et 1 Psychopathe ! Alors, voyez bien l'affaire... Mettons que votre amie, qui aime néanmoins DBA (quand elle gagne en tous cas), s'intéresse depuis longtemps à l'Egypte, et que la composition d'armée donnée plus haut est celle du Nouvel Empire égyptien... Et que cette amie, toujours la même, sinon la situation se complique trop, ne sera pas toujours là pour jouer ses amis du Pharaon (quand elle jouera au Scrabble avec maman), vous permettant ainsi de le faire à sa place, et de poutrer au passage tous vos adversaires adeptes de l'armée Full Cochonnerie (abréviation de Cochonnerie : Kn) !
Tout cela pour vous dire que les Egyptiens sont en marche ! Tremblez, ennemis anachroniques du grand Pharaon ! Bientôt vous courberez l'échine devant sa Divine Grandeur !

Hmm !

Bientôt, les premières images des chics bonshommes du Nil...
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