Comme évoqué dans l’article précédent, je vais vous parler plus précisément de la mise sur pied d’une compagnie de grenadiers allemands du début de guerre. En effet, Blitzkrieg est un jeu à l’échelle tactique dont l’unité organique est la compagnie d’infanterie. Il en suffira d’une seule pour la plupart des scénarios à laquelle viendra se greffer différents éléments de soutien ou des unités blindés (éventuellement du soutien aérien et/ou d’artillerie). Mach’ a pour sa part fini la sienne depuis déjà quelques temps.
Il me fallait donc mettre sur pied une compagnie d’infanterie lambda, utilisable pour toute l’armée allemande engagée sur le théâtre que fut la bataille de France (seuls les Fallschirmjäger ne pourront être représentés avec).
Notre choix se porta sur les figurines Command Decision qui a une gamme spécialisée dans le début de guerre. Une fois les figurines reçues et ayant du mal à me décider sur lesquels j’emploierais, devant le large choix de pose, je décidai de peindre une figurine de chaque (ou presque, exception faite du lot des officiers et des mitrailleuses lourdes et légères). C’est donc ni plus ni moins 30 figurines différentes que je peignis pour l’ensemble de ma compagnie (29 furent finalement utilisées). Je peux dire que c’est assez grisant de ne pas peindre deux fois la même figurine, amis sculpteurs, si vous m’entendez…
Baize toi Idiöte ! Tu vas nous faire repérer !
Ce qu’il y a de pratique avec Blitzkrieg, c’est sa souplesse. Ainsi, le soclage conseillé par la règle est indicatif. Pour cette raison que Machablabla a fait des socles en 40*40mm avec le nombre de figurines qu’il voulait par plaquette. Comme le disait lui-même mon compère, je suis un peu plus conformiste (en réalité je suis surtout plus pragmatique…). J’ai donc décidé de respecter les indications de la règle et de regrouper mes figurines sur des socles de 30*30mm, avec une figurine de plus pour les chefs de section. Ma seule déviance fut pour le chef de compagnie où je rajoutai une figurine de plus (c’est finalement le système hiérarchique utilisé par Section d’Assaut, régle publiée par Vae Victis, que je réutilisai : 3 figs pour un socle d’infanterie avec +1 figs par niveau hiérarchique), le tout soclé sur un socle de 35*35mm (je pense d’ailleurs que ce format est idéal pour l’échelle, voire du 32*32mm).
Oublie pas de dire à ma Mutter que che l'aime. Et puis dis lui de penser au chocolät.. Et au Doudou ! Ach chai oublié mon Doudou...
La peinture ! Et oui, parlons-en de la peinture. Car s’il y a bien des approximations quand on regarde les différentes armées peintes, c’est bien sur l’armée allemande. Il faut dire que la richesse de l’uniformologie de cette armée explique ce fait. En effet, l’uniforme allemand n’a cessé d’évoluer et de se diversifier tout au long du conflit (les Allemands étaient très novateurs en la matière. Il est d’ailleurs assez amusant de constater que le schéma « très moderne » du camouflage de l’armée us actuel reprend le même mécanisme visuel des schémas des camouflages allemands de la fin de guerre. Le seul changement, supériorité technologique américaine oblige, a été de rogner le petit rond allemand, élément de base du camouflage, pour en faire un petit carré, pardon, un pixel ! Sont forts ces Amerloques !). Je fus donc obligé de me tourner vers des sources sûres et je trouva mon inspiration en me basant sur des photos en couleur d’uniformes d’époques et chez Osprey, gage de sérieux et de qualité.
Ach, c'est fatigant ces hôtes zherbes ! Che te rasserai tout ça moi !
Etant donné que Blitzkrieg est avant tout pour moi une récréation à DBM, je choisis une technique de peinture plus rapide et moins détaillée que celle que j’utilise pour mes Perses. De fait, j’utilisai la technique du lavis (sans encre mais avec peinture de base plus ou moins diluée selon le résultat souhaité). Après une première sous-couche noire, je peignis donc le casque en gris allemand (réf. Prince Auguste : 995). Assombris avec un lavis noir, éclairci de la couleur de base. La blouse fut peinte dans un vert appelé par P.A « uniforme allemand » (réf. 920), assombris en lavis noir, éclaircis une première fois de la couleur de base puis d’un mélange de la couleur de base avec un peu de blanc. Pour le pantalon, je pris le gris neutre (réf. 992) assombris par un lavis de gris allemand (995) et éclaircis de la couleur de base une première fois puis de la couleur de base + blanc une seconde fois. Je ne donnai pas d’aspect brillant au casque car on peut souvent voir sur les photos que celui-ci devient vite terne (usure prématurée ? oxydation ?). Les bottes reçurent un petit éclaircissement en gris allemand. Eclaircissement ensuite assombri par un lavis noir qui donne un petit rendu cuir aux bottes. Comme je le disais plus haut, je ne rentre pas dans le détail, donc je ne m'attardai pas au insignes de grades et d'appartenance d'unité.
Ach che les ai fu ces cochons de Französen, zuivez moi !
Che vous couvre !
Pour le soclage, je choisis d’arrondir le coin de mes socles pour mieux évoquer le côté relâcher des formations de l’époque. Un premier sablage permis de texturer le sol. Un deuxième fut nécessaire étant donné l’épaisseur de socles de certaines figurines (c’est bien un des gros défauts de certains modèles de chez Command Decision). Une fois le tout sec et bien à niveaux, je commençai à peindre les 2/3 du socle en marron beige, le tiers restant étant peint en ocre jaune recouvert de marron beige très diluée (afin d’atténuer le jaune de l’ocre). S’ensuivit le flocage, avec un flocage long et un court. La disposition du flocage long en petits buissons, s’il est du plus bel effet, et quelque peu fastidieux et demande un peu de familiarisation pour s’approprier la technique la plus adéquat. Pour ma part, une fois une pointe de colle à bois déposée sur le socle, je forme un petit fagot de flocage en le faisant roulé entre mes doigts et en enlevant l’excédent pour après bien le tasser sur la pointe de colle à bois. Je donne la forme définitive au buisson avec un pinceau, en ramenant d’abord un maximum de brins sur la colle pour ensuite retirer ceux en excès. C’est avant tout l’épaisseur du fagot qui déterminera la taille du buisson. Le flocage court est disposé de façon classique : colle à bois saupoudrée. Dernière étape du soclage : éclaircissement par un brossage à sec de beige clair puis peinture des flancs du socle.
"TATATATATATA !!" Che fai bien le bruit Hanz ? - Ach, tu étais meilleür hier soir...
La règle Blitzkrieg, pour mettre un bémol à mon dernier article, si elle a des qualités, a aussi des défauts. Sa grande souplesse est un atout mais aussi un grave ennui. Car si on peut se plaindre de DBM dont l’écriture est extrêmement lourde (sa lecture en est carrément indigeste), on peut aussi se plaindre de Blitzkrieg dans l’extrême inverse, à savoir une approximation abusive quelque peu déroutante qui oblige à faire ses propres interprétations. Avec Macha on est en effet rentré un peu plus dans le vif du sujet avec un petit combat d’infanterie qui vu s’opposer nos deux compagnie sans éléments annexes. Cela nous permis de cerner la règle sur le combat d’infanterie de base. Il y a donc quelques point qu’on tâchera de rapporter sur le forum afin de faire partager notre expérience.
Prochain article, le Pz III !
Hmm ?!! Moi c'est Schwärzie, ya un pröblem ?